Petite-Rivière-Saint-François envahie par les résidences touristiques
Radio-Canada
Dans Charlevoix, la municipalité de Petite-Rivière-Saint-François, forte de 900 habitants, fait face à un développement touristique effréné. Plus de la moitié des résidences sont occupées par des touristes de passage. Ce boom touristique ravit le maire, mais inquiète certains résidents.
Les résidences de tourisme pullulent dans le village. Près de 60 % des résidences sont destinées à la location touristique à court terme. Ces chalets de luxe sont répartis sur les plateaux montagneux, dans huit complexes domiciliaires privés. Le maire Jean-Guy Bouchard n’a pas l’intention de modérer le développement de résidences de tourisme.
« Il y en a beaucoup, mais la demande est là. On ne veut pas nécessairement mettre la pédale de frein pour ralentir. »
Les demandes de permis de construction ont explosé. L’an dernier, la municipalité a franchi le cap de 100 permis, dont 80 % sont pour des résidences de tourisme.
« Il s’est bâti des cabanes de 1 million et plus. C’est extraordinaire. On est heureux. Ça crée une richesse foncière. »
Sur les plateaux montagneux, la cohabitation est difficile entre les quelques résidents permanents et les touristes de passage. Éric Bergeron a quitté Québec pour construire sa maison en montagne. Depuis, il doit composer avec les visiteurs en résidence touristique.
« Ce sont des usines à partys. Ce sont des gens qui viennent crier, qui viennent prendre un coup. Les gens viennent ici en se disant : moi je paye cher; j’ai le droit de faire ce que je veux. »
La municipalité a dû embaucher des agents de sécurité pour maintenir l’ordre les week-ends.
« Ce qui est difficile à contrôler, c’est le nombre de personnes qui utilisent les maisons en location. Des amis, des groupes, et puis des fois, le party déborde; faut appliquer la sécurité, et puis ça devient compliqué. »