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Petite révolution dans la sécurité des députés fédéraux face au climat politique
TVA Nouvelles
Les députés fédéraux pourront désormais demander une protection policière lors de simples activités, une nouveauté adoptée en avril dernier en réponse à la hausse des menaces et au climat d’insécurité qui devient tranquillement la norme.
La députée de Salaberry—Suroît, Claude DeBellefeuille, organise une traditionnelle épluchette de blé d’Inde au mois d’août. Elle se demande si, pour la première fois, elle fera appel à ce nouveau service offert aux élus qui en font la demande.
«J’envoie mon bulletin parlementaire à travers toute la circonscription. Je fais ça en plein centre-ville de Salaberry-de-Valleyfield, donc est-ce que je me sentirais plus en sécurité si j’avais accès à un service de sécurité pour mon activité publique? Je suis en train de réfléchir à ça», dit-elle en entrevue.
Whip du Bloc Québécois, Mme DeBellefeuille siège aussi au Bureau de régie interne (BRI), l’organe de la Chambre des communes qui gère les questions administratives et financières des locaux, des services, du personnel et des députés.
Les élus fédéraux ont toujours été protégés dans l’enceinte de la Cité parlementaire à Ottawa, mais à l’extérieur de celle-ci, sauf exception, c’était une autre histoire.
Le 11 avril dernier, les membres du BRI ont choisi à l’unanimité de pérenniser un programme pilote mis en place en novembre 2022, qui permet aux élus de demander un service de protection, peu importe l’endroit au pays, «sans trop de dédales administratifs», indique la députée.
«Ça rassure beaucoup les élus [...], dit-elle. On a demandé au sergent d’armes de ne pas mettre de modalités trop difficiles parce que nos horaires changent souvent. Cette facilité-là nous apporte beaucoup d’apaisement et nous rassure.»
La demande doit être faite par courriel au sergent d’armes de la Chambre des communes, qui évalue par la suite les besoins en fonction de la gravité de la situation. Celui-ci peut faire appel à une entreprise privée de sécurité ou à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans les cas les plus graves.
Le BRI a aussi décidé d’élargir le Programme d’«avertisseurs mobiles» pour permettre aux députés de demander un de ces «boutons panique», auparavant restreints à ceux qui faisaient face aux menaces plus sérieuses. Les députés peuvent aussi faire protéger leurs résidences primaire et secondaire depuis 2019.