
Petapan : un motorisé pour offrir des soins sur le terrain Petapan : un motorisé pour offrir des soins sur le terrain
Radio-Canada
Le projet Petapan, qui se déploie à l’intérieur d’un motorisé de 32 pieds, était d’ailleurs stationné au centre-ville à l’occasion de la vente trottoir.
La conseillère-cadre en itinérance au CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, Christine Francœur, indique que cette initiative vise à répondre différemment aux besoins en matière de soins de santé et de services sociaux des personnes en situation d’itinérance.
C’est vraiment d’aller vers eux. On parle beaucoup de l’approche de proximité, de "reaching out", donc on fait vraiment un partenariat avec divers organismes communautaires et la direction du Centre de santé pour que ça soit possible d’offrir ces services-là aux usagers, affirme-t-elle.
Mme Francœur soutient que depuis son lancement, le projet Petapan a comme principal objectif de créer un lien de confiance avec les usagers. Elle explique que les services offerts varient en fonction des intervenants qui se trouvent à bord du motorisé lors d’une journée donnée.
La plupart du temps, ce sont des duos. Ça peut être un intervenant du poste de police communautaire mixte autochtone qui va faire une tournée des ruelles avec un agent de probation. On a des infirmières également qui se promènent, donc ça peut être autant des injections, de la santé mentale ou des changements de pansements.Tout ce qui est approche de réduction des méfaits va également être fait avec les usagers, donc c’est vraiment selon les duos qui se trouvent dans le motorisé que les services vont varier, dit-elle.
En ce qui a trait à la crise des opioïdes qui touche plusieurs grandes villes canadiennes, Christine Francœur assure qu’une surveillance est effectuée dans la région afin de conserver un portrait précis de la situation.
Le Centre de prévention des surdoses à Val-d’Or, notre paire aidante et toute l’équipe d’intervenants qui gravitent autour nous permettent de garder une vigie auprès de nos usagers. On a vu une augmentation de la fréquentation de nos services depuis qu’on a une paire aidante. C’est plus facile pour nous de savoir ce qui circule chez nos usagers, souligne-t-elle sans s’avancer sur des statistiques.
Elle mentionne que les intervenants sont prêts à s’ajuster si une hausse notable de la présence de certaines substances était observée dans la rue.