Perquisition chez Trump : une partie des justifications pourraient être révélées
Radio-Canada
Un juge américain a estimé jeudi qu'il pourrait trancher en faveur de la divulgation d'une partie des preuves utilisées par le département de la Justice pour justifier la perquisition du FBI à Mar-a-Lago, la résidence de Donald Trump en Floride.
Malgré les objections de ce même département de la Justice, le juge Bruce Reinhart dit croire que des portions de l'affidavit (le document où sont indiquées les preuves justificatrices, NDLR) pourraient être révélées. L'ensemble du document est pour l'instant sous le sceau du secret.
Le magistrat a ainsi ordonné à la Justice de déposer, d'ici une semaine, une version caviardée de cet affidavit, mais a précisé que le département pourrait faire appel si le magistrat n'acceptait pas cette version modifiée du document.
Ce jugement semble marquer une victoire pour plusieurs médias, qui s'étaient présentés en cour fédérale, jeudi, pour persuader le magistrat que l'intérêt public envers cet affidavit supplantait les avantages liés au fait de le garder secret.
Le département de la Justice continue de s'opposer à la divulgation de preuves.
Jay Bratt, le chef de la section de contre-espionnage et de contrôle des exportations, a déclaré au juge Reinhart, jeudi, que la publication de l'affidavit n'était pas dans l'intérêt public, puisque cela pourrait nuire à l'enquête en cours.
« Il y a un autre intérêt public en jeu et c'est celui de s'assurer que les enquêtes criminelles puissent aller de l'avant sans devoir surmonter d'obstacles. »
La perquisition s'inscrit dans le cadre d'une enquête visant à déterminer si l'ancien président a violé trois lois, y compris une disposition de la loi sur l'espionnage qui interdit de posséder des informations classées secret défense, ainsi qu'une autre disposition qui rend criminel le fait de détruire, cacher ou falsifier des informations, dans le but de nuire à une enquête.
De son côté, Charles Tobin, l'un des avocats représentant les médias dans cette affaire, a soutenu que l'intérêt public visait à assurer une transparence maximale dans ce dossier.