Permis d’études refusés : les cégeps de l’Est veulent des explications
Radio-Canada
Les directions de certains cégeps de l'Est-du-Québec se demandent pourquoi les demandes de permis d’études provenant d’Afrique francophone sont massivement refusées par Immigration Canada.
Comme rapporté mercredi, la situation touche des institutions de partout au Québec.
Les cégeps s'expliquent d’autant plus mal ces refus systématiques, dans un contexte où leurs établissements ont la capacité d'accueillir encore plus d'étudiants étrangers et où le manque de main-d'œuvre frappe de plein fouet.
Ces institutions réclament de meilleures explications concernant ces refus. Leurs directions estiment que les justifications sont trop souvent floues ou déraisonnables.
Selon elles, les Africains francophones affichent un taux de refus quant à leur demande de permis d'études nettement plus élevé que celui des étudiants français, par exemple.
Au Cégep de Sept-Îles, la quasi-totalité des étudiants français est admise, alors que seulement 15 à 20 % des demandes de permis d'études d'étudiants africains seraient autorisées par Ottawa chaque année.
La conseillère à l'internationale du Cégep de Sept-Îles, Kyra Robertson, se pose des questions sur la logique du processus d'admission d'Ottawa.
L'analyse a conclu qu’un tel étudiant ne répondait pas aux critères pour venir au Canada, tandis que pour d'autres, on est surpris de voir que c'est des candidats qui ont été retenus par Immigration Canada, constate-t-elle.
Même dans les cas où le Cégep de Sept-Îles octroie des exemptions de frais de scolarité à des étudiants africains en raison de leur dossier exemplaire, il arrive souvent qu'Immigration Canada rejette leurs demandes quand même, s'étonne-t-elle.