
Pensionnats pour Autochtones : poursuites abandonnées contre l’Église catholique
Radio-Canada
À l'automne 2015, une personne au sein du gouvernement fédéral a décidé d'abandonner une cause d'indemnisation de plusieurs millions de dollars concernant les pensionnats pour Autochtones contre des groupes de l'Église catholique.
La Canadian Broadcasting CorporationCBC a récemment contacté plus d'une douzaine d’anciens ou actuels ministres et hauts fonctionnaires. Personne n'a voulu dire qui a donné cette consigne, bien que plusieurs individus admettent qu'ils ont probablement des informations et des documents pertinents à cet effet, mais ils refusent de les partager.
Cela comprend à la fois l'actuel ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, et Bernard Valcourt, qui a été ministre des Affaires autochtones et du développement du Nord canadien dans le gouvernement conservateur de Stephen Harper, de février 2013 jusqu'à sa défaite aux élections fédérales d'octobre 2015, qui ont été remportées par les libéraux de Justin Trudeau.
La directrice des communications du ministre Miller, Renelle Arsenault, a écrit dans un courriel qu'un document demandé par CBC ne serait pas fourni, parce que c'est secret. Lorsqu'on lui a demandé d'élaborer, elle n'a pas répondu. M. Miller a refusé plusieurs demandes d'entrevue.
Bernard Valcourt, joint cette semaine par téléphone à son domicile du Nouveau-Brunswick, a été invité à fournir ses notes ou ses courriels durant cette période, mais il a refusé.
C'est classé très, très loin, a-t-il indiqué.
Les défenseurs des droits des victimes affirment que les survivants, leurs familles et le public ont le droit d'obtenir cette information immédiatement. Ils affirment qu'il s'agit de la dernière gifle infligée aux survivants par le gouvernement fédéral, les tribunaux et l'Église catholique.
Tout le monde se [protège]. Il y a une conspiration du silence de la part de la plupart des hommes blancs. C'est très décevant, a déclaré Tom McMahon, ancien avocat général de la Commission de vérité et réconciliation (CVR).
Angela White, directrice exécutive de l'Indian Residential School Survivors Society, est du même avis.