
Pensionnats pour Autochtones : des survivants espèrent du concret de la part du Vatican
Radio-Canada
Certains survivants des pensionnats pour Autochtones ont peu d'espoir que quelque chose de significatif se produise lorsque des groupes autochtones du Canada visiteront le pape le 20 décembre prochain.
Attention : Ce texte contient des détails qui peuvent déranger certains lecteurs. Nous préférons vous en avertir.
En Colombie-Britannique, Eddy Charlie, membre de la Première nation Cowichan, aimerait que le pape entende directement les survivants des pensionnats au sujet des abus qu'ils ont subis.
Eddy Charlie a fréquenté le pensionnat de l'île Kuper, sur ce qui est maintenant l'île Penelakut, et a été agressé sexuellement par le personnel pendant son séjour qui a duré deux ans et demi. Bien qu'il aimerait voir des excuses à un moment donné, pour lui, le temps presse.
« Plus le Vatican garde le silence sur les dommages causés par les pensionnats aux familles et communautés autochtones, plus le Vatican et les églises sont complices des crimes commis contre 150 000 enfants dans les pensionnats. »
Wanbdi Wakita, un aîné Dakota, est d'accord. Je veux que le pape me donne un plan. Qu'allez-vous faire de toutes ces personnes qui [ont fait] ces choses à ces petits enfants ?
Wanbdi Wakita a passé un total de huit ans dans deux pensionnats au Manitoba et pendant tout ce temps il y a subi de mauvais traitements. Il est de la Première Nation Dakota de Sioux Valley, à environ 240 kilomètres à l'ouest de Winnipeg.
Dans deux semaines, des délégués des organisations des Premières Nations, des Métis et des Inuit auront l'occasion de rencontrer le pape François au Vatican, chaque groupe disposant d'une heure, puis d'une autre heure les trois groupes ensembles.
Certains survivants, comme Wanbdi Wakita, ne veulent pas de rencontre papale ou d'excuses, ils préféreraient voir les agresseurs de l'Église mis en prison. Voici tous les torts, comment allez-vous réparer ces torts? Mettez-le sur un morceau de papier et signez-le.