Pelote, de Michelle Desrochers, un premier spectacle solo tricoté serré
Radio-Canada
L’humoriste Michelle Desrochers présentera à compter du 21 novembre son premier spectacle solo Pelote, qu’elle décrit comme « une veste de laine confectionnée par une tante : rassurante, mais qui pique un peu ». Elle proposera un stand-up classique à l’américaine avec un côté croquant, mais qui évite de tomber dans la vulgarité.
Depuis sa sortie de l’École nationale de l’humour en 2019, la jeune femme originaire de Châteauguay a multiplié les apparitions publiques, que ce soit sur scène, à la radio (La soirée est (encore) jeune) ou à la télévision (Big Brother Célébrités, Le prochain stand-up). Elle était également nommée dans la catégorie de la découverte de l’année au dernier Gala Les Olivier.
Pelote est issu de deux ans de rodage au fil desquels l'humoriste affirme avoir développé son aisance sur scène, en assurant notamment la première partie de Patrick Groulx et François Bellefeuille. Si le titre du spectacle entretient volontairement – à quelques lettres près – l’ambiguïté quant à son contenu, Michelle Desrochers assure qu’il est destiné à tous les publics.
Ce qui ressort dans le spectacle, c'est surtout Pelote, avec le "e" prononcé; mon petit côté vieille dame, tricoté. Il y a vraiment un côté artisanal chez moi, un côté réconfortant, explique-t-elle au bout du fil entre deux répétitions.
Pour ce qui est de la partie "plotte", il y a quelques moments où on sent que j’ai construit ce spectacle-là en travaillant dans les bars, mais c’est vraiment plus dans la métaphore. À La soirée est (encore) jeune, j’ai vraiment cultivé cet art d’évoquer un mot sans jamais le dire.
Plutôt qu’une sélection de ses meilleurs numéros, Michelle Desrochers présente Pelote comme quelque chose de plus cohérent et de plus abouti.
Les gens vont reconnaître les thèmes, parce que je suis la même personne et je fais un humour qui est authentique, mais le spectacle est carrément différent, explique-t-elle. On retrouve quand même l’idée de la célibataire éternelle, et on sent le romantisme énorme que je porte en moi.
Parmi les thèmes fétiches de l’humoriste, on compte notamment cette obsession avec la nourriture, spécialement les collations. Les [blagues] de Doritos et de Reese sont porteuses au fond d’un message sur le trouble alimentaire, illustre-t-elle.
Il y a cette obsession avec le trouble alimentaire, mais il y a aussi l’incapacité de la société à le détacher d’une allure physique. On ne sait pas ce que les gens font à la maison dans leur cuisine le soir.