Peindre la nature et le patrimoine de Stoneham-et-Tewkesbury
Radio-Canada
Gilles St-Laurent peint à l’huile depuis plus de 50 ans. Il a immortalisé une grande quantité de paysages et de bâtiments de la municipalité de Stoneham-et-Tewkesbury, où il a habité pendant près de 45 ans. Cet ex-policier à la Sûreté du Québec (SQ) a peint durant toute sa carrière durant ses temps libres.
Gilles St-Laurent n’est pas né à Stoneham, mais plutôt dans la paroisse Saint-Monique-des-Saules, à Québec, en 1945. Toutefois, dès qu’il s’installe devant le golf de Stoneham, en 1973, sur une propriété adossée à la rivière des Hurons, il développe le goût de peindre, en plein air, la beauté de la nature et des bâtiments qui l’entourent.
Je rencontrais les gens; je disais : "Je trouve que c'est beau, j'aimerais ça venir faire une peinture de votre maison ou de votre ferme". Et j'ai toujours été bien reçu, se remémore-t-il.
Au fil des ans, depuis 1973, le paysage, à Stoneham, a beaucoup changé. Il y a beaucoup de quartiers résidentiels; il y a des maisons qui ont disparu. Au fil du temps, c’est incroyable les changements qu’il y a eu. Il y a plusieurs personnes qui sont décédées, mais moi, tout ce que j'ai devant moi, ici, c'est comme si j'avais peint ça hier, même si ça fait 40 ans. J'ai tous les souvenirs de tous ces gens-là et de très beaux souvenirs, ajoute l’artiste qui vit entouré de bon nombre de ses tableaux.
En 2014, Gilles St-Laurent réalise une série de 32 miniatures, rassemblées dans deux grandes œuvres, qui résument en quelque sorte ses 45 ans passés à peindre des scènes de Stoneham-et-Tewkesbury. On peut les admirer à la bibliothèque de Stoneham où elles sont exposées en permanence.
On y voit notamment la maison Murphy, construite dans les alentours de 1840 et détruite il y a une quinzaine d’années, selon les souvenirs de l’artiste. La maison Herbert Smith peinte en 1980 y est représentée avec le mont Wright en arrière-plan.
Bien que Gilles St-Laurent se soit intéressé au dessin et à l’art dès l'enfance, c’est en 1965, année où il amorce sa carrière de policier à la Sûreté du Québec, qu’il choisit la peinture à l’huile comme passe-temps.
Dans mes premières années, j’ai tout de suite demandé s'il y avait un département où on pouvait faire du dessin. Alors, on m’a conseillé l'identité judiciaire où on doit aller sur les scènes de crime et faire des plans, explique-t-il.
Durant une quinzaine d'années, il photographie et dessine des scènes de crime, et travaille à l'identification d'empreintes digitales. D'ailleurs, quelques-unes de ses œuvres récentes représentent des empreintes digitales fictives.