Paver la voie pour les hockeyeurs algonquins, de Lac-Rapide au camp de l’Intrépide
Radio-Canada
À cette période de l'année, les camps d'entraînement de centaines d'équipes de hockey mineur se mettent en branle pour lancer officiellement la nouvelle saison. Ceux de l'Intrépide de Gatineau accueillent, cet été, deux hockeyeurs qui méritent que l'on porte une attention particulière à leur simple présence sur la patinoire.
Il s'agit des frères Mason Ratt et Washiiyeh Jeannotte, qui tentent de devenir les premiers hockeyeurs algonquins à se tailler une place avec le programme de hockey élite gatinois aux niveaux bantam et pee-wee. Sur la glace, ils se distinguent par leurs mains habiles et leur gros gabarit pour leur âge.
Je serais fier, parce que je serais le premier joueur algonquin à jouer dans le pee-wee AAA, confie Washiiyeh d'un ton timide.
Je suis confiant. Je crois avoir un avantage sur d'autres joueurs avec ma taille. Mes meilleurs atouts sont probablement mes passes, ma vision du jeu et ma force physique, estime son grand frère de 13 ans, qui porte le nom de famille de leur mère, Nicole.
Chez les Jeannotte/Ratt, le hockey est une passion qui se transmet de génération en génération. Colin Ratt, un cousin des deux frangins, joue pour le Phoenix de Sherbrooke dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), alors qu'un autre cousin, Wynston Iserhoff, a évolué avec l'Intrépide dans le Midget AAA l'an dernier.
Malgré tout, c'est Washiiyeh le plus populaire du lot. Le garçon de 10 ans fait sensation sur les médias sociaux avec ses prouesses sur la patinoire familiale. Il sera d'ailleurs invité sur le plateau de l'émission Canada's Got Talent le printemps prochain.
Je suis juste content de pouvoir motiver d'autres jeunes à jouer au hockey, explique la jeune vedette.
Pour que les deux garçons atteignent leur objectif de rejoindre les rangs de l'Intrépide de Gatineau, la vie de tous les membres de la famille doit tourner autour du hockey. C'est que près de 300 kilomètres séparent Gatineau de la communauté algonquine de Lac-Rapide, où travaillent leurs parents.
C'est sûr qu'étant d'une communauté éloignée de Gatineau, on fait plusieurs heures de route. Pour une pratique ou un match, c'est minimum 1 h 30 de route, cinq à six fois par semaine. Mais nous les parents, on n'y pense même pas, raconte Andrew Jeannotte.