Paul Mukendi en cavale : les policiers à l’affût d’un faux pas
Radio-Canada
Le fugitif a fait une apparition sur les réseaux sociaux, samedi. Des experts pensent que plus il communiquera, plus il multiplie les chances des policiers de lui mettre la main dessus.
C’est possible de retracer quelqu’un à partir d’une plateforme d’un réseau social. Mais ça dépend des précautions qu’a prises la personne, affirme Steve Waterhouse, ancien officier de sécurité informatique au ministère de la Défense et chargé de cours à l’université de Sherbrooke.
Masquer son adresse IP, utiliser un VPN, passer par le darknet… autant de moyens qui permettent de brouiller les pistes. Encore faut-il les connaître et savoir les utiliser.
Samedi, sur Facebook, Paul Mukendi est apparu dans une vidéo, prétendument diffusée en direct, au cours de laquelle il a de nouveau clamé son innocence et indiqué qu’il se trouve désormais en République démocratique du Congo.
Pour rappel, le 27 février 2020, un tribunal l’a condamné à huit ans de prison pour plusieurs crimes, parmi lesquels des sévices sexuels sur une mineure. Le 16 août dernier, la Cour d’appel a confirmé ce jugement.
Le révérend de l’église Parole de vie, dans l’arrondissement Vanier, à Québec, avait jusqu’au 20 août, 15 h, pour se livrer aux autorités pénitentiaires. Ce qu’il n’a pas fait.
Il reste introuvable depuis. Et sans passeport, puisque le tribunal le lui avait confisqué en mars 2020 au moment de lui accorder une liberté sous conditions en attendant la décision de la Cour d’appel. La vidéo de samedi donne du grain à moudre aux policiers chargés de le retrouver.