Paul Mukendi empêché de tenir un événement en République démocratique du Congo
Radio-Canada
Les revers s’accumulent pour le pasteur évangélique de Québec Paul Mukendi. L’homme de 44 ans, qui a fui la justice canadienne en août dernier, a été empêché de tenir une conférence à Kinshasa, pour laquelle il faisait de la publicité depuis des semaines.
Son événement, intitulé Ne vous conformez pas au siècle présent, devait d’abord avoir lieu du 16 au 18 décembre à Showbuzz, une salle de spectacles située dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
La réservation aurait été faite au nom de l’entreprise du pasteur, soit le Ministère Paul Mukendi Inc. Lorsque les responsables de la salle ont constaté qu’il s’agissait du même homme condamné pour deux agressions sexuelles au Canada, dont une sur une mineure, ils ont appuyé sur le frein.
C’était hors de question que cet événement ait lieu dans la salle, tonne Déo Kasongo, le propriétaire de Showbuzz, à l’occasion d’une entrevue accordée à Radio-Canada.
Son équipe a alors fait une mise au point publique, dans laquelle il était indiqué que Paul Mukendi ne serait pas autorisé à prendre la parole à Showbuzz tant que ses problèmes avec la justice canadienne ne seraient pas réglés.
L’équipe de Paul Mukendi n’a pas tardé à répliquer, raconte M. Kasongo : ils auraient amorcé des démarches judiciaires contre les responsables de Showbuzz, pour avoir présumément porté atteinte à la réputation du pasteur.
Une manœuvre paradoxale, juge M. Kasongo, puisque Paul Mukendi pourfend la justice canadienne et refuse de s’y plier. C’est une belle boutade, résume l’homme d’affaires.
« Ils ont des problèmes en justice qu’ils n’ont pas réglés, et de l’autre côté, ils [traînent] en justice des gens, qui par bon sens, par éthique, par morale, refusent qu’ils tiennent leur activité. »
À l’heure actuelle, cette démarche judiciaire n’aurait toujours pas cheminé, et M. Kasongo assure qu’il dort sur ses deux oreilles. Dans tous les cas, ça n’ira nulle part parce que leur cas ne tient pas la route, dit-il.