Patrick Watson met un terme au FIJM sur un point d’orgue
Radio-Canada
D’une sublime beauté, d’un grand réconfort et d’une générosité proche de la munificence : le spectacle de Patrick Watson a été, dimanche, le point d’orgue de la plus curieuse des 41 présentations du Festival international de jazz de Montréal (FIJM). Et peut-être celle dont nous avions le plus besoin…
Musicalement, la beauté sonore, musicale et mélodique sont toujours au rendez-vous avec Watson qui, à l’instar de tous ses collègues vus aux Francos et au FIJM depuis une dizaine de jours, était fou de joie de se produire sur scène devant une foule de 2500 personnes.
On l’a saisi d’entrée de jeu – même avant que Watson et ses collègues n’arrivent sur les planches – quand une procession de vélos illuminés est venue déambuler sur la place des Festivals. L’enchaînement (piano-voix) de Lost With You s’est ensuite fait tout en douceur, avant que Mishka Stein (basse) et Andrew Barr (batterie, percussions) se joignent à Watson. Déjà, on voulait s’élever vers le ciel étoilé.
Le groupe s’est étoffé avec l’arrivée des chanteuses Kyla Carter et Ariel Engle (La Force) et du quatuor Cobalt (Guillaume Villeneuve, Diane Bayard, Benjamin Rota, François Leclerc) dont la touche sensible et les pizzicatos précis ont coloré une version étonnante de Big Bird in a Small Cage.
La sublime Slip Into Your Skin a exactement fait ça, elle nous est entrée dans les pores, mettant la table pour une interprétation de The Wave à donner des frissons, où la voix si particulière de Watson et de ses choristes nous ont transportés loin de nos tracas quotidiens.
Watson a ensuite chanté en trio (Melody Noir) au point de créer une intimité digne du Club Soda, ou en s’éclatant avec tous les artistes dans une fabuleuse et tonique explosion musicale (A Mermaid In Lisbon).
Durant The Great Escape, Watson a cédé tout l'espace et le centre de la place des Festivals aux danseurs des Ballets jazz de Montréal, Shanna Irwin et Marcel Mejia, qui ont livré une chorégraphique sensuelle, amoureuse et athlétique au possible. Une manière étonnante d’apprécier la chanson tirée du classique Close to Paradise.