Patrice Bernier, l’éternel capitaine du soccer québécois
Radio-Canada
Quand Patrice Bernier avait délaissé le hockey au profit du soccer à l'adolescence, plusieurs ont remis en question sa décision. Non seulement il a remporté son pari, mais il a su marquer l'histoire du soccer canadien.
Patrice Bernier a connu une carrière exceptionnelle de 18 saisons pendant lesquelles il a laissé sa marque au Danemark, en Norvège, en Allemagne, mais surtout, à Montréal.
Quelques mois après avoir appris qu'il était intronisé au Temple de la renommée du soccer canadien, Patrice Bernier aura finalement l'occasion de célébrer cet honneur à la maison. Le CF Montréal profitera de la visite au Stade Saputo du Revolution de la Nouvelle-Angleterre afin de rendre hommage à son ancien capitaine.
C’est bien de pouvoir souligner ça ici. Surtout que quand je l’ai su, c’était par zoom. En plus, c’est Samuel Piette et Mauro Biello qui me l’ont annoncé. Là, j’aurai la chance d’être au stade, et de communier avec tout le monde, a affirmé le joueur québécois.
Sur 18 saisons, j’en ai quand même passé 9 à l’Impact de Montréal. Une grande majorité de ma carrière s’est faite ici.
La journée choisie n'est pas anodine. Patrice Bernier a justement joué le dernier match de sa carrière contre la Nouvelle-Angleterre et c'est aussi le club contre lequel il a marqué le plus de buts. Question d'ajouter à la symbolique, on a préféré attendre au mois d'août, le huitième mois de l'année, pour faire un clin d'oeil au numéro derrière le chandail de Bernier.
Né au Québec, d'origine haïtienne, sa destinée était loin d'être tracé d'avance. Joueur dans la LHJMQ, le choix logique aurait été pour lui de poursuivre son parcours dans le monde du hockey. Mais il avait un rêve, celui de devenir joueur professionnel de soccer.
Quand on est jeune, on se fait parfois dire qu’on rêve en couleurs. Quand j’ai abandonné le hockey, les gens me trouvaient un peu fou. La route pour devenir joueur professionnel au hockey est assez clair, reconnaît-il. Tu pouvais aller à l’Impact de Montréal, mais après tu vas où? Le club n’était pas en MLS. Devenir professionnel, ce n’était pas clair. J’ai eu la chance de vivre mon rêve, de jouer 18 saisons, d’être sur l’équipe nationale, de jouer contre le Brésil et l’Espagne
Ça me dit que j’ai fait le bon choix et que j’ai marqué l’histoire du soccer canadien. Il n’y a pas de mots, ajoute-t-il.