Passeports vaccinaux frauduleux : l’UPAC enquête sur un réseau à Montréal
Radio-Canada
Radio-Canada a appris que l’Unité permanente anticorruption (UPAC) mène une enquête sur un réseau qui s’adonnerait au trafic de passeports vaccinaux dans la grande région de Montréal.
La porte-parole de l’UPAC, Nathalie Lefebvre, confirme qu’une opération est en cours, qui pourrait mener à des arrestations. Elle ne souhaite pas en dire davantage, pour ne pas nuire à l’opération.
L’information est aussi confirmée par le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, qui n’a pas divulgué de détails. Ce que nous pouvons dire, c’est qu’il y a enquête de l’UPAC en cours, précise le porte-parole, Jean Nicolas Aubé.
Selon nos informations, des irrégularités constatées dans le processus de vaccination de certains établissements de Montréal ont éveillé des soupçons.
L’UPAC travaille sur cette enquête en collaboration avec différents corps policiers.
Hier, Enquête a révélé l’existence d’un réseau qui réussit à déjouer le système grâce à la complicité essentielle d’une employée travaillant comme vaccinatrice dans un centre de vaccination de la Montérégie-Centre. Son poste lui donne accès aux renseignements personnels des usagers ayant pris un rendez-vous de vaccination sur la plateforme Clic Santé.
L’employée pourrait ainsi délivrer une preuve de vaccination à des patients qui n’ont pas besoin de se présenter. Dans certains cas, elle fournirait aussi une preuve de deuxième dose de vaccination, toujours sans qu’un vaccin soit administré.
Les clients, qui sont recrutés par des intermédiaires, recevraient ensuite un passeport vaccinal authentique. Cette étape est distincte et effectuée par un autre employé du réseau de la santé qui est en mesure de générer un code QR à partir du Registre de vaccination du Québec.
Les complices se partageraient une somme pouvant atteindre 3000 $ par passeport frauduleux, selon nos informations.