Passeport sanitaire : Macron dénonce l’agression « inacceptable » d’un député
Radio-Canada
Emmanuel Macron a dénoncé lundi l'agression « intolérable » et « inacceptable » du député Stéphane Claireaux de Saint-Pierre-et-Miquelon, visé dimanche par des projectiles devant son domicile par des manifestants contre le passeport sanitaire.
Nous avons vu l'intensification des violences contre les élus, a déploré le président français devant des élus et des associations lors d'un déplacement à Nice, le premier du président depuis qu'il a affirmé la semaine dernière vouloir emmerder les non-vaccinés.
Stéphane Claireaux, qui fait partie de la majorité présidentielle, a annoncé lundi son intention de porter plainte après cette attaque qui, selon lui, ressemblait à une lapidation. L'agression dont il a été victime a eu lieu quelques jours avant l'instauration, mercredi, du passeport sanitaire à Saint-Pierre-et-Miquelon, collectivité de quelque 5900 habitants située au sud de Terre-Neuve.
Une vidéo publiée sur Twitter par la ministre française de la Mer, Annick Girardin, montre pendant quelques secondes l'agression dont a été victime le député de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Le patron du groupe La république en marche (LREM) à l'Assemblée nationale et ancien ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a dit avoir compté 322 menaces contre des députés [en 2021], dont les deux tiers contre des députés de [son] groupe.
Face à la multiplication des agressions et menaces, le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand réunira mardi soir les ministres français de l'Intérieur et de la Justice, Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti, pour faire un point sur le nombre de cas recensés, sur les enquêtes mises en œuvre et sur la réponse judiciaire qui a, le cas échéant, été apportée.
M. Ferrand avait annoncé l'organisation d'une telle réunion pendant la trêve des confiseurs après l'incendie du garage personnel d'un autre député de la majorité présidentielle, Pascal Bois, qui avait suscité une forte émotion dans la classe politique, sur fond de recrudescence manifeste des violences contre les députés en raison principalement de leur soutien à la politique sanitaire du gouvernement.
M. Darmanin avait annoncé dans la foulée un renforcement de la protection des domiciles et des permanences des députés.