Pascal Yiacouvakis : quand les changements climatiques s’invitent dans la météo
Radio-Canada
Entré à Radio-Canada en 1994, le météorologue Pascal Yiacouvakis quitte les ondes vendredi. À l’aube de la retraite, il fait le bilan d’une carrière marquée, entre autres, par les catastrophes et les changements climatiques.
Nous nous sommes donné rendez-vous devant l’entrée principale de la Maison Radio-Canada. Le ciel est gris, des flocons commencent à former un tapis blanc. Une météo un peu triste pour mon départ, convient Pascal Yiacouvakis.
Le météorologue a décidé de prendre sa retraite après 28 ans sur les ondes du diffuseur public. Il entrera vendredi matin au boulot pour l’une des dernières fois.
C’est un hasard qu’il se soit retrouvé à la télé, explique-t-il, en route vers son bureau. Avant d’y atterrir, il a été prévisionniste pour Environnement Canada durant près de dix ans, période pendant laquelle il a également été enseignant. Si j’ai ce côté-là communicateur, c’est parce que j’ai enseigné.
À l’émission matinale de 1994 à 2011, puis au Téléjournal, il aura contribué à vulgariser la science derrière les prévisions du temps.
C’est le fil conducteur de sa carrière.
Le lundi 5 janvier 1998 au Montréal ce soir, Pascal Yiacouvakis se tient devant une voiture aux fenêtres givrées : Regardez ce qui s’est accumulé en moins d’une heure. Et on en a jusqu’à au moins demain midi. [...] C’est de la pluie verglaçante, ça gèle, alors ça va sûrement causer des problèmes.
Il ne croyait pas si bien dire. C’était, évidemment, le début de la crise du verglas.
C’est une des catastrophes les plus coûteuses de l’histoire du Canada, mais c’est la durée de l’événement qui m’a marqué, se souvient Pascal Yiacouvakis. Je couchais ici, je dormais sur une banquette dans une salle de répétition. J’ai gardé les mêmes vêtements pendant quatre jours parce que je ne pouvais pas rentrer chez moi!