
Pas nécessaire d’étendre la loi 101 au cégep, dit Roberge
TVA Nouvelles
Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, estime qu’il n’est pas nécessaire d’étendre la loi 101 au cégep pour protéger la langue française au Québec.
« La solution, ça se passe au primaire et au secondaire », lance-t-il, dans une entrevue accordée à notre Bureau parlementaire.
Les consultations entourant le projet de réforme de la Charte de la langue française, piloté par le ministre Simon Jolin-Barrette, ont ravivé les discussions entourant l’anglicisation de Montréal et des nouveaux arrivants.
Le débat sur la possible application de la loi 101 au réseau collégial fait rage non seulement dans l’espace public, mais également au sein des troupes caquistes. Selon Jean-François Roberge, qui fait pourtant partie de l’aile plus nationaliste, « la loi 96, telle qu’elle est écrite en ce moment, va assez loin ».
Devant la piètre maîtrise de l’anglais de leurs enfants au sortir du secondaire, plusieurs parents dirigent leur progéniture vers les cégeps anglophones.
Le ministre croit qu’on peut travailler sur l’amélioration du niveau d’anglais des jeunes, mais la priorité « absolue » doit être mise sur le renforcement de la maîtrise du français par les élèves.
C’est le constat qu’il fait après plus de trois ans aux commandes du ministère de l’Éducation, un très long règne pour un siège où se succèdent généralement plusieurs ministres durant un mandat.
Jean-François Roberge estime d’ailleurs que ce fut une chance pour lui d’avoir pu demeurer à ce poste aussi longtemps. « Les grands morceaux » des réformes promises ont vu le jour, qu’on pense par exemple aux maternelles 4 ans, au Protecteur de l’élève ou à la transformation des commissions scolaires.
« On a fait exactement ce qu’on a dit qu’on allait faire pour la plupart, même tous les grands engagements vont avoir été remplis en éducation. » Bien sûr, le travail n’est jamais fini et le taux de diplomation et de qualification de 90 % des jeunes de moins de 20 ans est en progression, mais n’est pas encore atteint.