Pas de solution claire pour écarter Ricova à Montréal
TVA Nouvelles
Montréal risque de devoir tolérer l'entreprise de recyclage qui l'a flouée d'au moins 1 M$, même si l’inspectrice générale demande de mettre fin aux contrats «dès que possible».
Mardi, le directeur de la gestion des matières résiduelles de la Ville de Montréal, Arnaud Budka, a affirmé qu’il «est fort peu probable qu’on soit en mesure d’octroyer un nouveau contrat» de gestion de centres de tri.
Il réagissait au rapport accablant publié lundi par l’inspectrice générale, qui révélait que le géant du recyclage Ricova avait trompé la Ville de Montréal dans le partage des revenus de la vente des matières recyclables.
Ricova opère les deux seuls centres de tri de la Ville et l’administration Plante n’a pour l’heure pas de solution établie pour remplacer l’entreprise.
Selon M. Budka, «toutes les options sont sur la table», y compris celle de faire appel aux employés municipaux.
Quant à l’option de retourner en appel d’offres, M. Budka a indiqué que «ça pourrait arriver, mais ce serait pour une très courte période».
En effet, les municipalités n’assumeront plus la gestion de la collecte et du tri des matières recyclables à partir de 2025. Le gouvernement du Québec a décrété l’an dernier que ce sont désormais les producteurs d’emballage qui devront en assumer les coûts.
Ainsi, compte-tenu des délais du processus d’appel d’offres, l’entreprise gagnante hériterait d’un contrat de très courte durée et de centres de tri peu performants.
La mairesse Valérie Plante a assuré que «tout sera fait» pour respecter les recommandations de l’inspectrice générale, dont celle de bannir l’entreprise des contrats publics pour une durée de cinq ans.