Pas de propos « misogynes » ou « racistes » au conseil municipal de Trois-Rivières
Radio-Canada
La Commission municipale du Québec (CMQ) n’ira pas plus loin dans son enquête entourant des allégations de « violence », de « misogynie » et de « racisme » au sein du conseil municipal de Trois-Rivières.
En août dernier, la conseillère du district des Rivières, Pascale Albernhe-Lahaie, avait affirmé publiquement être témoin de propos violents, parfois misogynes et même racistes dans le cadre de son travail. Des allégations qui ont mené au déclenchement d’une enquête de la Commission municipale qui a communiqué ses conclusions à la Ville de Trois-Rivières vendredi.
Dans une lettre officielle, on peut lire qu’après avoir rencontré des témoins et consulté de la documentation pertinente, on conclut qu'aucun propos misogyne ou raciste, ni aucun geste de cette nature n’a été commis ou prononcé.
Quant aux allégations de violence, on précise qu’il existe des conflits de personnalités et de valeurs entre des membres du conseil et que les discussions sont parfois houleuses, le ton peut monter et des personnes peuvent être ignorées lorsqu’elles expriment une idée, mais que le terme violence semble exagéré.
La liberté d’expression et la démocratie municipale supposent la confrontation des points de vue, ajoute-t-on, spécifiant cependant que ces échanges doivent se faire dans un cadre respectueux qui respecte le Code d’éthique et de déontologie de la Ville de Trois-Rivières. À ce sujet, la Commission municipale du Québec conclut qu’aucun membre du conseil n’est contrevenu à ce code.
Elle rappelle cependant que les conseillers doivent faire preuve d’écoute, de considération et de tolérance envers les autres membres du Conseil et doivent être en mesure d’accepter l’indépendance de chacun lorsqu’ils exercent leur droit de vote.
Par courriel, la Ville de Trois-Rivières dit prendre acte de ces conclusions. L’administration municipale rappelle également que le cabinet du maire avait confié cet été le mandat d’enquêter sur la situation au directeur général de la Ville et que la Commission municipale avait pris la décision de se pencher sur la question de son propre chef.