Pas de gros rabais en vue sur les billets d’avion du temps des fêtes
Radio-Canada
Malgré l’apparition de nouveaux joueurs dans le milieu aérien canadien, la concurrence ne devrait pas encore permettre de faire baisser le prix moyen des billets d’avion pendant la période achalandée de la fin de l’année, selon des experts du milieu.
La raison en est simple, comme l'explique Robert Kokonis, président de la firme de consultant en aviation Air Trav : la demande réprimée par presque trois ans de pandémie est encore trop forte.
C’est le même problème que nous avons vu cet été. Les gens n’ont pas pu voyager pour voir leur famille à Noël depuis longtemps et, donc, vous allez voir beaucoup de demandes, ajoute David Gillen, professeur à l’École de commerce Sauder de l’Université de la Colombie-Britannique.
Le spectre d’une récession économique ne semble pas non plus encourager les Canadiens à réduire leur budget voyage. Pour l’instant, ces facteurs semblent passer après le désir des Canadiens d’aller dans le sud, ajoute M. Kokonis. Il croit que la hausse du coût de la vie et la peur de perdre son emploi commenceront à agir sur la demande au printemps et à l’été prochain.
La demande est là. Nos avions sont pleins, pleins de passagers et nous voyons un temps des fêtes assez occupé, confirme Mike Arnot, porte-parole de Flair Airlines. Il note toutefois que le modèle d'affaires du transporteur lui permet d'offrir des billets moins chers que les grandes compagnies tout au long de l'année.
WestJet s’attend aussi à une période achalandée et a rétabli le nombre de destinations qu'il desservait avant la pandémie.
Depuis l’année dernière, la concurrence s’est accrue dans le secteur aérien canadien. Depuis son premier vol, en avril, le transporteur à très bas coût Lynx Air a établi une vingtaine de liaisons au Canada et vers les États-Unis. Une autre entreprise, Jetlines, a effectué son premier vol entre Toronto et Calgary au début du mois de septembre. Flair Airlines, établie à Edmonton, a également augmenté ses liaisons.
Selon David Gillen, ces nouveaux acteurs ont cependant encore trop peu de capacité de transport pour menacer WestJet et Air Canada et les forcer à baisser les prix. Flair possède 22 avions, mais Lynx n’en a que 6, et Jetlines, 1 seul en vol.
Et même du côté des transporteurs à très bas coût, attirer le tourisme des fêtes de fin d'année ne correspond pas à leur modèle d’affaires.