Pas de course à la mairie pour Louisette Langlois
Radio-Canada
La mairesse qui a été suspendue six mois à la suite de manquements au Code de déontologie municipale ne sollicitera pas de quatrième mandat.
C’est une page qui se tourne à Chandler. Louisette Langlois était conseillère municipale depuis 2005 et mairesse depuis 2009.
C’est elle qui a effectué la transition vers la diversification économique de la petite ville mono industrielle marquée par la fermeture de la Gaspésia en 1999 et la fin des espoirs de relance en 2004.
C’est pendant les années où Louisette Langlois était à la mairie que l’usine a été démantelée et que la ville a pris un nouvel essor. On perdait 1,2 million de taxes. J’ai développé malgré ça. Je suis allé chercher d’énormes subventions. On a eu l’aide du gouvernement. On a embelli la ville; une ville industrielle ce n’est pas beau comme une ville touristique. On a fleuri, nettoyé, mis du gazon, on a fait la passerelle, le circuit des Bâtisseurs, Novalumina, Ura. Il y a eu d’énormes dossiers. Je ne suis pas peu fière de ça.
Femme de caractère, Louisette Langlois a traversé des mandats tumultueux marqués par des passages devant la Commission municipale du Québec pour manquements à la déontologie.
Le dernier lui a valu une suspension de 180 jours, soit la plus longue peine jamais donnée par la Commission municipale du Québec. La mairesse, qui n’a pas voulu commenter, a entamé de nouvelles démarches judiciaires pour contester cette décision.
Un des grands regrets de Louisette Langlois est le climat tendu au conseil municipal. Surtout les quatre dernières années, souligne-t-elle. C’est un peu normal en politique d’avoir un peu de discussions fortes, mais l’incivilité est inacceptable. Il va falloir qu’il se passe quelque chose avec la législation. On n’a pas de poignée. On peut se faire insulter, se faire bardasser, il n’y a rien qui nous protège. Parce qu’on est des élus, c’est censé être correct.