Pas de compensation pour les pétrolières, selon les environnementalistes
Radio-Canada
Un regroupement de citoyens et d'organisations environnementalistes demandent au gouvernement de mettre fin dès maintenant à l’exploration des hydrocarbures au Québec.
Une coalition de citoyens et de groupes environnementalistes veut que Québec ferme la porte à tout versement de compensation aux entreprises qui possèdent encore des licences actives au Québec.
Selon Pascal Bergeron, porte-parole d’Environnement Vert Plus, un rapport juridique rédigé par le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDECentre québécois du droit de l’environnement), l’été dernier, fait la démonstration que le pouvoir législatif de Québec lui permet de ne pas verser de telles compensations.
D’autant plus, soutient le porte-parole du groupement écologiste, que ces compensations comme les poursuites sont des options envisagées en amont par ceux qui investissent dans les projets d’hydrocarbures. Ils achètent en sachant que si ça ne marche pas, on peut prendre cette direction-là , croit M. Bergeron.
Selon le porte-parole d’Environnement Vert Plus, les compensations versées par le gouvernement serviront à financer d’autres projets. Comme ce fut le cas, selon lui, lorsque Québec a versé des compensations aux entreprises qui détenaient des droits d’exploration à l’île d’Anticosti. Plus on leur donne d’argent, dit-il, plus ils vont continuer ailleurs dans le monde.
Il donne l’exemple d’Utica, dont la filiale Gaspé Énergies possède le gisement Galt en Gaspésie et la filiale Utica Sud-Ouest de licences d’exploration dans la vallée du Saint-Laurent. Si on les compense pour la fin de Galt, ils pourraient transférer l’argent vers Bécancour dans la Vallée du Saint-Laurent. Le financement qui est sorti de Galt pourrait aller vers Bécancour, si on continue ce niaisage.
Ces projets, même s’ils sont présentés comme carboneutres, demeurent des projets d’énergie fossile, souligne la coalition.