Pas de choix de remplir des lacs de résidus, dit une minière
TVA Nouvelles
Minerai de fer Québec a assuré, mardi, ne pas avoir le choix de remplir huit lacs de résidus miniers en vue de la phase 2 de développement de sa mine du Lac Bloom.
Selon le plan de l’entreprise, les résidus d’excavation de la phase 2, qui permettra d’augmenter la production de fer à 15 millions de tonnes par année tout en générant 900 millions de tonnes de résidus, ne pourront être entreposés sur la terre ferme.
Malgré un avis défavorable il y a un an du Bureau d’audience publique en environnement (BAPE), la minière compte donc verser ses résidus dans des lacs.
«Une fois que ces projets-là sont approuvés, bien, on doit les réaliser. Donc, essentiellement, ce qu’on fait, c’est l’inventaire de la valeur écologique qui va être impactée par l’activité minière, et on doit la compenser ailleurs», a expliqué Alexandre Belleau, chef aux opérations chez Minerai de fer Québec.
Cette position rebute la coalition écologiste Québec Meilleure Mine.
«On a l’impression qu’on retourne non pas au 20e siècle, mais au 19e siècle en déversant des résidus miniers dans des lacs. Ce n’est pas une façon de faire, ce n’est pas moderne, ce n’est pas propre, ce n’est pas responsable», a déploré le coordonnateur de l’organisation, Hugo Lapointe.
Ce dernier juge que la minière pourrait reverser ses résidus miniers là d’où ils viennent.
«Oui, c’est plus compliqué pour la minière, oui c’est fatigant, mais il faut le faire, il faut l’exiger. Il y a plusieurs mines au Québec qui le font déjà», a-t-il dit.
Le ministre des Ressources naturelles, Jonatan Julien, juge quant à lui que le scénario du déversement dans des lacs est tolérable.