
Pas d’unanimité sur l’élargissement du passeport vaccinal dans l’Est-du-Québec
Radio-Canada
Dès lundi, il sera nécessaire de présenter son code QR prouvant le nombre de doses de vaccin contre la COVID-19 reçues pour accéder aux magasins à grande surface. Ce nouvel élargissement de l'emploi du passeport vaccinal causera de nouveaux maux de tête à certains propriétaires d'entreprises, selon des représentants de chambres de commerce de l'Est-du-Québec.
Le premier ministre François Legault a annoncé une série de nouvelles mesures, dont celle-ci, lors d'une conférence de presse, jeudi après-midi.
Tous les grands magasins d'une superficie de 1500 mètres carrés ou plus sont concernés par l'élargissement de l'emploi du passeport vaccinal. Les personnes qui ne seront pas adéquatement vaccinées se verront refuser l'accès à ces commerces.
Les pharmacies et les épiceries sont toutefois exemptées de ces nouvelles mesures puisqu'elles sont considérées comme des commerces essentiels.
Certains commerçants de l'Est-du-Québec voient cette mesure comme une contrainte dans le contexte de rareté de main-d'œuvre, puisqu'au moins un employé devra être affecté à la validation des passeports vaccinaux, mais aussi puisqu'ils s'attendent à perdre une partie de leur clientèle.
La co-présidente de la Chambre de commerce de Sept-Îles Uashat mak Mani-Utenam, Kateri Jourdain, et la directrice générale de la Chambre de commerce de Gaspé, Marie-Claude Brière, sont aussi de cet avis.
« Il y a déjà un manque de main-d'œuvre dans le commerce au détail, en général. »
Les grandes surfaces n'y échappent pas. On parle d'un manque [...] de 25 000 personnes, au Québec, dans ce secteur-là. À Sept-Îles, à Uashat-Maliotenam, on est aussi affectés par ça. Donc, ça va avoir un impact, poursuit Mme Jourdain.
Kateri Jourdain craint également que la mesure pousse plus de gens vers les achats en ligne et transforme pour de bon les habitudes de nombreux consommateurs.