Pas d’enquête du coroner sur la desserte ambulancière à Malartic
Radio-Canada
La Ville de Malartic a essuyé un refus du Bureau du coroner de Québec dans sa demande d’enquête publique sur la desserte ambulancière dans la région et sur son territoire.
La Ville avait formulé cette demande le 1er septembre dernier, alléguant que les délais causés par les horaires de faction des paramédics étaient responsables de plusieurs décès au cours des dernières années.
Dans une réponse écrite formulée le 7 janvier, la coroner en chef du Québec, Me Pascale Descary, explique qu’aucune investigation du coroner réalisée au cours des dernières années dans la région ne permet d’établir un lien de cause probable entre des décès et le délai d’intervention des ambulanciers.
Si vous disposez de données tangibles qui mettraient en lumière une telle problématique pour des décès n’ayant pas fait l’objet d’une investigation du coroner, nous vous invitons à nous les transmettre, écrit Me Descary. Nous analyserons avec rigueur ces données afin d’évaluer la pertinence qu’un coroner prenne avis sur ces décès ou qu’une enquête publique soit éventuellement ordonnée , ajoute Pascale Descary.
Le maire de Malartic, Martin Ferron, juge cette réponse particulière et il n’entend pas en rester là.
On croit qu’il y a beaucoup d’événements malheureux qui sont en lien direct avec les délais trop longs ou les découvertures et qui n’ont pas été enquêtés. On veut que la coroner enquête sur l’historique des appels d’urgence, qu’elle rencontre les familles. On sait maintenant que, s’il y a des cas qu’on ne connaît pas et qui ont amené des décès ou des problèmes majeurs, on peut lui transmettre et ça pourrait changer sa position. On invite la population à se manifester. On ne fermera jamais ce dossier-là. assure Martin Ferron.
La Ville de Malartic se tourne aussi vers le ministre de la Santé, Christian Dubé, pour qu’il révise sa position et annonce le financement d’horaires à l’heure pour les paramédics de Malartic dans le prochain budget provincial.
On espère être écoutés, comme ça a été le cas pour La Tuque dans le budget de l’an passé. Puisqu’on répond aux critères, pourquoi ça ne serait pas le tour de Malartic? C’est frustrant de toujours taper sur le même clou, mais on veut être certain que le dossier ne tombe pas dans l’oubli. Avec une campagne électorale qui s’en vient, je peux vous garantir qu’on va les attendre de pied ferme sur ce dossier, promet le maire Ferron.