Pas d’enquête après le transfert raté d’une Manitobaine morte de la COVID-19
Radio-Canada
Le médecin légiste en chef du Manitoba n'ouvrira pas d'enquête sur le décès d'une femme de 31 ans survenu après une tentative infructueuse de transfert par avion du Manitoba vers un hôpital d'Ottawa, au plus fort de la troisième vague de COVID-19.
Ce n'est certainement pas le rôle d'une enquête de remettre en question des décisions médicales complexes, en particulier celles prises dans des circonstances horribles, justifie par écrit le médecin légiste.
En mai 2021, Krystal Mousseau a subi ce que la province décrit comme des conséquences imprévues graves et indésirables alors qu'elle était transférée d'une ambulance à un avion à l'aéroport de Brandon.
La mère de famille est décédée peu de temps après.
« Il n'y a pas de mystère [dans la mort de Krystal Mousseau]. »
En janvier, le chef du Nouveau Parti démocratiqueNPD du Manitoba, Wab Kinew, avait demandé au médecin légiste en chef de mener une enquête sur sa mort.
Le Dr John Younes a écrit dans une lettre du 1er mars obtenue par CBC/Radio-Canada que la décision de la transférer était mûrement réfléchie.
Les patients transférés ont été déterminés comme étant ceux qui avaient la plus forte probabilité de tolérer le processus sans complication, mais tout transfert d'un patient en soins intensifs comporte un risque, même au sein du même hôpital, précise le médecin.
Au moment de son décès, les unités de soins intensifs du Manitoba étaient pleines. Selon le Dr Younes, au moins 10 nouveaux patients ayant la COVID-19 avaient besoin de soins intensifs chaque jour, dont beaucoup mourraient sans ces soins.