Pas d’accusation contre le policier qui a abattu Amir Locke, à Minneapolis
Radio-Canada
Le procureur du Minnesota a annoncé mercredi qu'il renonçait à poursuivre le policier accusé d'avoir tué un Afro-Américain lors d'une perquisition à Minneapolis en février, estimant qu'il n'y avait pas assez de preuves démontrant que l'agent avait enfreint la loi.
Amir Locke, 22 ans, avait été abattu le 2 février au petit matin par un policier, agissant avec un mandat d'arrêt dit no knock (sans frapper à la porte), émis dans le cadre d'une enquête pour homicide, dans un appartement de cette métropole du nord des États-Unis qui reste traumatisée par le meurtre de George Floyd en mai 2020.
Par la voix de son avocat Ben Crump, la famille du jeune homme s'est dite profondément déçue par la décision du procureur, estimant que la mort tragique d'Amir Locke n'aurait jamais dû arriver. L'avocat a annoncé des poursuites au civil dans cette affaire.
Après le drame, la famille avait dénoncé une exécution, accusant les agents de n'avoir laissé aucune chance à leur fils.
Après une étude minutieuse de tous les éléments disponibles [...], il n'y a pas assez de preuves admissibles pour déclencher des poursuites judiciaires dans cette affaire, a indiqué mercredi dans un communiqué le procureur, Keith Ellison.
Une vidéo diffusée par les forces de l'ordre quelques jours après la mort du jeune homme montre des agents entrer avec une clé, puis s'annoncer bruyamment. Amir Locke, endormi sur le canapé du salon, s'agite alors sous sa couette, saisit un pistolet et se redresse légèrement.
Des coups de feu résonnent. Le tout dure moins de neuf secondes.
Il n'y a aucune preuve que [Amir Locke] était un suspect ou qu'il avait l'intention de faire du mal au policier en prenant son arme, a expliqué M. Ellison lors d'une conférence de presse.
Mais d'autres vidéos enregistrées par les caméras-piétons des autres policiers présents ont montré que l'arme était pointée en direction du policier qui a tiré les coups de feu, a-t-il dit.