Pas assez de données pour évaluer les stocks de morue
Radio-Canada
Pêches et Océans Canada n’a pas assez de données pour évaluer le stock de morue du Nord en 2022, soit 30 ans après le moratoire qui a secoué l’industrie des pêches de Terre-Neuve.
Les ennuis mécaniques imprévus d’un navire de recherche ont entraîné des lacunes suffisamment importantes dans la collecte des données pour annuler l’évaluation du stock cette année.
L’automne dernier, l'embrayage du treuil principal du navire Alfred Needler est tombé en panne.
Un de nos navires était en panne pour la durée d’un de nos relevés plurispécifiques, affirme Brian Healey, gestionnaire de la division des ressources aquatiques du ministère des Pêches et des Océans du CanadaMPO. En gros, ça a réduit notre capacité de 50 % l'automne dernier.
Ces données sont essentielles à la gestion durable des pêches, selon le site web du ministère, et dans un communiqué ce dernier assure qu’un plan d’atténuation est en place.
La perte de ces données est un problème grave, mais nous avons plusieurs autres années de données et nous avons des modèles prévisionnels, assure M. Healey.
Au cours de la dernière année, plusieurs scientifiques du ministère des Pêches et des Océans du CanadaMPO ont affirmé au micro de Radio-Canada que des problèmes mécaniques ont nui à la qualité des données scientifiques.
Nous n'avons pas de données cette année, a affirmé la biologiste, Karen Dwyer, en novembre dernier, en répondant à une question sur le zooplancton au large de Terre-Neuve. Nous avons eu des problèmes avec les navires et d’autres problèmes opérationnels cette année, et l'an dernier c’était la pandémie, alors il nous manque des données en ce moment.
En 2016, un rapport (Nouvelle fenêtre) de la commissaire à l’environnement et au développement durable a aussi fait état de déficiences dans les activités de collecte de données. La défaillance mécanique de certains navires avait entraîné des lacunes dans l’information et des préoccupations au chapitre de la qualité, selon la commissaire à l’époque, Julie Gelfand.