Partisans de Trump, mais plus à n’importe quel prix
Radio-Canada
Pour avoir couvert de nombreux rassemblements de trumpistes à travers les États-Unis depuis quelques années, ceux qui l'appuient, même lors des épisodes peu glorieux de sa carrière de politicien, continuent de faire entendre leur indéfectible soutien devant les médias.
Des médias qu’ils adorent mépriser, encouragés par leur chef qui répète à satiété fake news [fausses nouvelles]!, dès qu’ils se rendent compte que les propos des journalistes mettent en évidence les faussetés, les mensonges et les exagérations quotidiennes de l’ex-président.
Il reste que ces partisans de la première heure sont souvent les mêmes, presque des professionnels du soutien trumpiste, qui raffolent des caméras et des micros pour propager la bonne parole de leur leader.
Il y a les Blacks for Trump, qui arborent fièrement leur chandail blanc marqué du slogan Trumpsters are not racists.
Il y a aussi cette femme déclarée ambassadrice du mouvement conspirationniste Q, le trumpiste qui vocifère à qui veut l’entendre que Joe Biden est un pédophile corrompu ou encore Maria la Latina, qui reprend à son compte le victimisme de l’ancien locataire de la Maison-Blanche.
Autant de personnages déjà rencontrés lors de précédentes manifestations en faveur de l’homme aujourd’hui formellement accusé d’avoir violé l’Espionage Act en refusant de remettre des documents classifiés de la plus haute importance et d'avoir conspiré pour les garder en sa possession.
À peu près tous n’ont jamais lu le document de mise en accusation. C’est trop long, laisse échapper un des fidèles de Donald Trump. Le texte fait 49 pages…
Parmi les soutiens présents mardi devant le tribunal figure Shay Eagle, une Canadienne de Spruce Grove, en Alberta, qui réside maintenant en Floride. Elle est accompagnée de Bryan May, un partisan de longue date de Donald Trump. Son chandail affiche les nombres 45 et 47, le premier en l’honneur du premier mandat présidentiel de Trump, le second dans l'espoir d’une autre victoire en 2024.
Ce couple, qui s'est formé après une rencontre sur un pont lors des manifestations en faveur du convoi de la liberté de camionneurs au Canada en 2022 et qui devrait bientôt célébrer son mariage, tenait à être présent pour apporter son soutien moral à Donald Trump.