
Partielle dans LaSalle-Émard-Verdun: un test pour le leadership de Justin Trudeau?
TVA Nouvelles
L’élection partielle dans la circonscription de LaSalle-Émard-Verdun à Montréal sera le prochain test de Justin Trudeau non seulement pour mesurer l’appui de la population au parti libéral, mais également pour le leadership de Justin Trudeau.
C’est du moins l’avis du politicologue Philippe Dubois, qui estime qu’un mauvais résultat pourrait entraîner des répercussions au-delà de la perte d’un siège à la Chambre des communes.
«C’est un peu un test à la fois pour le parti libéral, mais aussi pour le leadership de M. Trudeau en ce sens où, une défaite, voire même une victoire à l’arraché, pourrait alimenter cette grogne qu’on ressent chez une certaine partie du caucus libéral à Ottawa», avance-t-il.
Au niveau des intentions de vote, une lutte à trois pourrait se dessiner.
«Ce sont les signes que l’on a, dit-il. Les sites de projection annoncent une course serrée, voire une course à trois entre les libéraux, le Bloc québécois, mais aussi le NPD, qui présente un élu municipal, donc quelqu’un qui connait bien le terrain. Quelqu’un aussi qui est élu depuis un certain nombre d’années, Craig Sauvé, et donc qui pourrait aussi alimenter la machine néodémocrate.»
«Les libéraux ne peuvent rien prendre pour acquis, et les enjeux sont importants même si ce n’est qu’une élection partielle et même si c’est une campagne estivale», ajoute-t-il.
Le politicologue explique qu’une élection partielle soulève des enjeux différents d'une élection générale, ce qui fait en sorte que la perception du parti au pouvoir a davantage de chances de faire pencher la balance.
«Une partielle [...] c’est d’abord et avant tout un référendum sur le gouvernement en place et au fédéral, j’ai envie de dire que c’est aussi sur la personnalité de la personne qui dirige le pays, explique-t-il. La politique fédérale, ce n’est pas celle qui est la plus concrète dans la vie quotidienne des gens.»
«Souvent, on a moins d’indices comme électeur pour porter un jugement, donc on y va aussi avec notre appréciation personnelle du premier ministre ou des chefs de partis, mais également de notre perception du bilan», continue-t-il.