Parler d’insécurité alimentaire lors du mois de la nutrition
Radio-Canada
Le mois de mars est le mois de la nutrition, et cette année, l’insécurité alimentaire fait partie des enjeux que souhaitent aborder les nutritionnistes et diététistes du Canada. Cette problématique touche d’ailleurs l’Abitibi-Témiscamingue.
La hausse du prix des aliments augmente les risques de vivre de l'insécurité alimentaire.
Au Centre de bénévolat de la Vallée-de-l’Or, on rapporte une hausse de 25 % à 30 % des demandes à la banque alimentaire de l’organisme.
On voit de nouvelles personnes, les visages changent. C’est faux de croire que les gens qui ont recours à l’aide alimentaire ce sont des gens qui sont vraiment sur l’aide sociale. Ça peut être aussi des gens à faible revenu, des fois, des couples qui travaillent à deux salaires, avec des enfants, et les revenus ne suffisent pas, souligne Lina Dupras, directrice générale du centre de bénévolat de la Vallée-de-l’Or.
Les diététistes du Canada soulignent différentes façons d'avoir une alimentation plus durable et moins dispendieuse.
La nutritionniste Nadine Moukheiber, de l'organisation des Diététistes du Canada, donne quelques conseils pour réduire le coût de notre panier d’épicerie.
Peu importe ce que vous achetez, essayez de diminuer le gaspillage, recommande-t-elle. De s’assurer que les produits achetés sont consommés et non pas jetés à la fin de la semaine ou à la fin du mois. Ça fait en sorte que le panier d’épicerie, s’il revient un peu plus cher, au moins il est utilisé. Moins de gaspillage alimentaire, moins de gaspillage monétaire.
Par ailleurs, avec le coût plus élevé des aliments, les nutritionnistes souhaitent que les consommateurs aillent tout de même chercher une variété d’aliments afin d’obtenir le plus de nutriments possible.
On peut trouver une solution en allant vers des produits qui sont potentiellement un peu plus faciles à conserver et qui sont peut-être même plus intéressants au niveau budgétaire. Je pense notamment à des légumineuses en boîte ou des légumineuses sèches, qui peuvent être trempées et cuites à la maison. Elles nous donnent vraiment une belle variété de vitamines, de minéraux, de protéines, de fibres, souligne Nadine Moukheiber.