Parcours d’art urbain à Trois-Rivières : les murales de la discorde
Radio-Canada
Si tous se réjouissent de voir apparaître un peu de couleur sur les bâtiments du centre-ville, plusieurs artistes se sentent mis de côté. Aucun artiste de la région n'a participé à la création de la première murale en 2020. Cette année, l'artiste trifluvienne Andrée Godin a pu ajouter sa touche en tant que mentorée dans le projet. Un programme remis en question par certains artistes locaux. L’initiative de Culture Trois-Rivières de créer un parcours de murales extérieures au centre-ville de Trois-Rivières ne fait pas l’unanimité depuis l’annonce du projet en 2020, réalisé en partenariat avec l’agence montréalaise LNDMRK, connue pour le festival d’art urbain MURAL.
La dernière oeuvre à avoir été créée dans le paysage trifluvien est celle de l’artiste montréalais Julian Palma, au coin des rues Saint-Georges et Notre-Dame Centre.
Récemment, l’artiste Jean Beaulieu a publié une lettre d’opinion dans Le Nouvelliste pour dénoncer le fait que, selon lui, Culture Trois-Rivières a jugé qu’il n’y a pas d’artistes assez qualifiés à Trois-Rivières pour réaliser ce genre de murale.
Samedi, la conseillère municipale sortante Mariannick Mercure a voulu sonder l’opinion des gens dans une publication Facebook sur la dernière oeuvre réalisée, et l’artiste-peintre trifluvienne Patricia Kramer a saisi l’occasion pour faire valoir son opinion dans la publication et en entrevue à l’émission Toujours le matin.
Quand je vois qu’on n’a pas été demandés, qu’on n’a pas été consultés... Personne ne s’est intéressé à savoir si on était intéressés ou capables, ou s'il y avait une façon peut-être de travailler ensemble pour faire équipe. Donc, c’est sûr que, quand je passe dans le centre-ville, je me dis : "Bien coudonc!" Je suis comme déçue à chaque fois, explique-t-elle sur les ondes d’ICI Première.
Patricia Kramer estime que les artistes d’ici auraient pu offrir de beaux projets, mieux intégrés à l’environnement.
Le conseiller municipal sortant du district Marie-de-l'Incarnation, Denis Roy, aussi président du comité sur la culture, les loisirs et la vie communautaire, se défend d’avoir voulu écarter les artistes trifluviens du projet.