Parc nationaux du Québec : du poison contre les rongeurs en pleine nature
Radio-Canada
Pour se débarrasser de rongeurs qu'elle juge nuisibles, la Sépaq utilise de la bromadiolone. Ce produit, banni en France et en Colombie-Britannique entre autres, est hautement toxique et se retrouve potentiellement dans la chaîne alimentaire d'autres animaux. Une plainte a été déposée pour que la bromadiolone ne soit plus utilisée dans les parcs du réseau.
Lors d'une balade dans le Parc de la Gaspésie en 2020, Jacinthe Chénard a remarqué un écureuil qui rongeait une pastille bleuâtre qu'il venait de dénicher dans une boîte grise attenante au chalet qu'elle louait.
Ce que l'écureuil mangeait était ce que l'on appelle dans la gestion parasitaire, un coagulant de deuxième génération, et contient de la bromadiolone. Après avoir consommé une seule dose, un animal meurt au bout de quatre ou cinq jours.
L'écureuil descendait dans la boîte, prenait son cube et remontait s'empoisonner tranquillement, se souvient la photographe animalière qui a immédiatement pris un cliché de la petite bête qu'elle a envoyé à la direction du parc.
La bromadiolone, un produit de la famille des rodenticides, sert normalement à éviter les infestations de souris et de mulots dans les chalets.
Puisqu'il est placé dans des boîtes à l'extérieur des bâtiments, il est évidemment impossible de s'assurer que seuls les rongeurs dits nuisibles en soient victimes.
La mission de la SépaqSociété des établissements de plein air du Québec, c'est de protéger la faune et la nature, ils vont contre leur mission et c'est ça qui me choque.