
Parachute, la mode québécoise des années 1980, avec Stéphane Le Duc Parachute, la mode québécoise des années 1980, avec Stéphane Le Duc
Radio-Canada
L’architecte Harry Parnass concevait des espaces pour les magasins Le Château. Il estimait que son travail était trop beau pour les vêtements qui y étaient créés. Le propriétaire du Château l’a alors mis au défi de créer des vêtements, ce qu’a fait Harry Parnass. Sa mini-collection a été un succès immédiat. Harry Parnass a rencontré par la suite Nicola Pelly, une jeune designer de mode britannique qui s’était établie à Montréal.
Le nom Parachute était lié à l'idée « de se lancer dans le vide, d’être audacieux ». Il était bilingue en plus, ce qui représentait Montréal. Les vêtements étaient unisexes, une innovation lors de la fondation de la compagnie, en 1977.
Une première boutique a ouvert ses portes rue Crescent et une deuxième boulevard Saint-Laurent. « Harry Parnass a amené cette idée qu’on rentrait plutôt dans une galerie d’art où il y avait moins de vêtements par rapport à l’espace », précise Stéphane Le Duc, chargé de cours à l’École supérieure de mode de l’UQAM.
En 1980, c’est la consécration : Parachute a ouvert une énorme boutique à Soho, à New York. La croissance était rapide et le succès, au rendez-vous. « Il y aura 150 boutiques aux États-Unis, naturellement dans les grandes villes, Chicago, Los Angeles, San Francisco », rappelle Stéphane Le Duc. Parachute avait également des magasins en Europe et au Japon.
Au début des années 1990, Parachute a peu à peu perdu le contrôle du développement et de son image de marque. L’aventure s’est terminée en 1993. Pour terminer, Stéphane Le Duc explique l’influence de Parachute sur la mode québécoise et dévoile les créateurs qui se sont inspirés de cette marque.