Pandora Papers : le Canada a «légalisé» l’évasion fiscale
TVA Nouvelles
Après les Panama Papers et les Paradise Papers, c’est au tour des Pandora Papers de faire la manchette. L’enquête d’un consortium international de journalistes éclabousse plusieurs personnalités publiques pour leurs pratiques d’évasion fiscale.
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L’ex-premier ministre britannique Tony Blair et la chanteuse Shakia ne sont que quelques-uns des noms qui sont cités dans cette enquête qui s’appuie sur près de 12 millions de documents.
Et s’il s’agit de nouveaux noms, les tactiques, elles, sont les mêmes qui ont cours depuis plusieurs décennies, note l’expert en paradis fiscaux et professeur à l’Université de Moncton, Alain Deneault.
«Les paradis fiscaux servent toujours à dissimuler des actifs auprès du fisc et à mener des opérations de manière tout à fait opaque», a-t-il expliqué en entrevue à TVA Nouvelles.
Ce qui est particulièrement frappant avec les Pandora Papers, note le professeur Alain Deneault, c’est la dimension industrielle de l’évasion fiscale.
«Aujourd’hui, les actifs des puissants, des multimillionnaires et aussi des grandes entreprises se trouvent gérés dans les paradis fiscaux d’une manière banale, d’une manière complètement intégrée. Le capitaliste aujourd’hui, se retrouve administré dans les paradis fiscaux» indique M. Deneault.
La pression populaire monte sans cesse pour réclamer aux dirigeants des actions concrètes qui se font toujours attendre.
«S’ils ne le font pas, manifestement, c’est qu’ils ont intérêt à défendre l’oligarchie dont ils font partie ou pour laquelle ils travaillent», clame Alain Deneault.