Pandémie : les entreprises canadiennes s’inquiètent de leur dette
Radio-Canada
Les entreprises canadiennes s'inquiètent de ne pas pouvoir rembourser les prêts contractés au cours de la pandémie, notamment auprès du gouvernement fédéral.
Heureusement, elles ont reçu il y a deux semaines un petit cadeau de la ministre des Finances, Chrystia Freeland. La date limite pour qu'elles puissent profiter de conditions de remboursement favorable a été repoussée.
Et aujourd'hui, les entreprises se posent de nouvelles questions. Combien de temps auront-elles pour rembourser? Quelles seront les règles?
Et nous ignorons encore les réponses, lance le président de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), Dan Kelly. Il m'apparaît très clair qu'il s'agit d'un ajout de dernière minute à l'énoncé économique automnal puisqu'on n'a aucun détail.
Depuis sa création, le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) a fourni des prêts totalisant 49,17 milliards de dollars à près de 900 000 entreprises. Une majorité d'entre elles sont en Ontario, soit près de 41 %.
Le gouvernement avance de l'argent très rapidement afin de permettre à certaines entreprises de payer des factures comme leur loyer, l'électricité ou le salaire de leurs employés.
Lors du lancement du programme au début de la pandémie, les entreprises avaient jusqu'au 31 décembre 2022 pour rembourser ces prêts à zéro intérêt et profiter d'une radiation d'une partie de la dette.
Selon M. Kelly, cette date limite était raisonnable, quand le confinement mis en place pour ralentir la propagation de la COVID-19 ne devait durer que quelques semaines ou quelques mois.
Les restrictions sanitaires continuent d'affecter les entreprises, dont plusieurs ne réalisent plus de bénéfices. Et quand la lumière semblait arriver au bout du tunnel, voici le variant Omicron qui remet tout en question.