
Pandémie : les besoins des francophones ont parfois été négligés dit Rochelle Squires
Radio-Canada
Le rapport annuel sur les services en français du Manitoba fait état d’une explosion du nombre de plaintes et d’un recul en ce qui concerne les postes bilingues pourvus. La ministre des Affaires francophones, Rochelle Squires, reconnaît que la pandémie a mené à ce que les besoins des francophones soient parfois négligés.
Le rapport sur les services en français a été publié sans fanfare à la fin janvier, selon les métadonnées du document. Il s’agit du premier rapport qui porte sur une année entière de la pandémie.
Dans le message de la ministre en préambule du document, Mme Squires explique que le gouvernement a dû agir rapidement pour comprendre de l’information en évolution constante et déployer divers processus pour protéger la population manitobaine en raison de la pandémie de COVID-19.
« Dans notre précipitation à mettre en œuvre ces mesures essentielles, force est d’admettre que les besoins de la communauté francophone ont parfois été négligés. »
Elle indique dans le rapport qu’il est crucial de tirer des leçons de cette situation et prône une meilleure collaboration du gouvernement avec la communauté francophone pour améliorer la prestation des services en français en tout temps, urgence ou pas.
Contactée par Radio-Canada, la ministre ne s’est pas rendue disponible pour une entrevue mercredi.
Le rapport indique qu’en 2020-2021, le Secrétariat aux affaires francophones a reçu 86 plaintes concernant les services en français, soit trois fois plus que les 29 plaintes recevables traitées en 2019-2020. Environ la moitié concernaient directement la pandémie.
Des plaintes ont été reçues tout au long de l’exercice, ce qui semble indiquer que les améliorations dans la planification des services en français n’ont pas été apportées assez rapidement après les premiers manquements, note le rapport.
Parmi les exemples de plaintes relatives à la pandémie, le document cite notamment la disponibilité d’informations en français sur le site web de la province, l’absence de services téléphoniques en français, des sondages traduits trop tard et l’absence d’offre active dans les centres de vaccination.