Pablo Rodriguez explore la possibilité que Postes Canada prenne le relais du Publisac
Radio-Canada
Le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, doit rencontrer prochainement les dirigeants de Postes Canada afin de discuter d'une possible distribution des hebdos locaux et régionaux par la société de la Couronne.
Les journaux régionaux, les radios locales jouent un rôle fondamental que d'autres ne peuvent pas jouer, a fait valoir le ministre lors d'une rencontre de presse, jeudi à Longueuil, dans les locaux d'Exprolink, une entreprise qui fabrique des véhicules d'entretien électriques.
M. Rodriguez a dit suivre la situation des hebdomadaires régionaux de près depuis l'annonce, par la Ville de Montréal lundi, d'aller vers le modèle d'adhésion volontaire, aussi appelé « opting in », pour le Publisac à compter du mois de mai 2023.
Cette approche fait en sorte que les citoyens doivent demander de recevoir le Publisac, alors que, présentement, ils ont plutôt l'option de le refuser.
Or, comme les hebdomadaires sont distribués par le Publisac et que plusieurs autres municipalités pourraient souscrire à la décision de Montréal, les citoyens de partout au Québec risquent de perdre l'accès à leurs informations locales.
C'est un dossier que je suis, surtout depuis l'annonce de Montréal, a d'abord affirmé le ministre. Il faut que je rencontre Postes Canada là-dessus, a-t-il poursuivi. Il faut que je regarde avec [Postes Canada], maintenant.
Les éditeurs d'hebdos reprochent à la Ville de Montréal de jeter le bébé avec l'eau du bain en voulant réduire au minimum la distribution du Publisac.
Postes Canada est la seule autre entité qui a la capacité de distribuer les hebdos locaux et régionaux à la porte des citoyens, mais ses tarifs sont prohibitifs et représentent jusqu'à trois fois le prix demandé par Transcontinental, qui distribue le Publisac.
Le ministre Rodriguez reconnaît que, même si les initiatives de son ministère pour soutenir financièrement les différents médias permettront à plusieurs d'entre eux de survivre, ce sera peine perdue pour ceux qui ne pourront plus être distribués à leur lectorat.