Pêches : Québec et Ottawa font le point
Radio-Canada
Tandis que les industriels de la pêche du Québec sont à Boston, à la plus grande foire commerciale de produits marins en Amérique du Nord, le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation fait le point sur sa plus récente rencontre avec la ministre fédérale des Pêches, Joyce Murray.
André Lamontagne indique avoir eu l’occasion de discuter deux fois, dont une brève rencontre téléphonique en décembre dernier, avec Joyce Murray depuis sa nomination l’automne à la tête de Pêches et Océans Canada.
Lors de la dernière qui a eu lieu, il y a quelques semaines, les deux ministres ont discuté de dossiers chauds comme celui de la consultation lancée l’automne dernier sur le partage des allocations de sébaste entre les provinces.
Le ministre québécois André Lamontagne se montre optimiste. Le respect de la part historique des volumes du Québec est une base importante de l’analyse qui est en cours. Ils [la ministre et les fonctionnaires fédéraux] ne voient pas ça comme une nouvelle pêche, mais comme de nouvelles opportunités, comme nous on le voit.
Le ministre admet que le contexte de la pêche a changé, notamment avec la présence des autochtones. Mais, dit-il, ce sera à l’industrie du Québec de développer le maximum de retombées pour nos communautés, pour nos pêcheurs.
Le ministre confirme par ailleurs qu’Ottawa n’ouvrira pas la pêche avant deux ou trois ans. Ils ont encore beaucoup d’informations à aller chercher, commente M. Lamontagne.
Annoncé en 2018, le programme fédéral-provincial de 42,8 millions tarde toujours à prendre son envol. Après trois ans, environ le quart du montant a été utilisé.
Québec demandait un assouplissement des critères du programme pour permettre à plus de projets de se qualifier.
Ottawa n’a rien changé, mais le ministre québécois estime qu’il y a plus d’ouverture. Depuis quelque temps, sans qu’on ait eu à changer quoi que ce soit, les fonctionnaires se sont entendus pour régler certains dossiers, rapporte André Lamontagne.