
Pêche au sébaste : le Québec doit parler d’une même voix
Radio-Canada
De passage en Gaspésie, la semaine dernière, le ministre des Pêches, André Lamontagne, en a profité pour discuter de certains enjeux avec les représentants des associations de pêcheurs, dont le partage des allocations de sébaste.
En marge d’un colloque sur la construction navale, jeudi dernier, le ministre responsable de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation a rappelé aux pêcheurs du Québec l’importance pour la province d’avoir un seul discours.
Plus les gens vont se parler, plus ils vont voir qu’on a tout intérêt à développer une position commune et plus on a des chances d’avoir un dénouement satisfaisant pour le Québec , a indiqué le ministre Lamontagne.
Le ministre souhaite que Québec puisse récupérer les parts qui étaient historiquement les siennes lors de l’arrêt de la pêche en 1995, soit 33 % des allocations pêchées dans le golfe.
La CCPGCoopérative des capitaines propriétaires de la Gaspésie a fait, cet automne, une sortie publique pour dénoncer la consultation de Pêches et Océans Canada sur le partage des allocations, mais aussi la position du Québec.
Le représentant des pêcheurs à engins mobiles de la Coopérative des capitaines-propriétaires de la Gaspésie (CCPGCoopérative des capitaines-propriétaires de la Gaspésie), Patrice Élément, est l’un de ceux qui ont discuté, jeudi, avec le ministre.
Pour les pêcheurs côtiers, principalement des pêcheurs de crevettes, revenir au partage d'hier serait ni plus ni moins que consentir au retour des bateaux-usines dans le golfe.
Le ministre Lamontagne s'en défend. On veut que ça se dirige vers les petites flottilles. On n'est pas du tout dans la question des bateaux-usines, en même temps il y a une certaine réalité sur le territoire , a commenté André Lamontagne en entrevue à Radio-Canada.
La rencontre a permis, indique M. Élément, de faire état de nos positions et on s’est entendu pour en discuter de nouveau au cours des prochaines semaines. On a senti une certaine ouverture. Il reste à voir comment cela va se traduire dans nos discussions.