Pétition contre le chef conservateur : une sénatrice expulsée du caucus
Radio-Canada
La sénatrice Denise Batters a été expulsée du caucus conservateur après avoir lancé une pétition pour soumettre le leadership du chef Erin O'Toole à un vote de confiance.
Il y a seulement huit semaines, les Canadiens ont élu les conservateurs pour qu’ils demandent des comptes à Justin Trudeau pour sa mauvaise gestion économique, et pour qu’ils se battent contre la crise du coût de la vie, la hausse en flèche de l’inflation et les problèmes de la chaîne d’approvisionnement qui nuisent aux entreprises. C’est ce que nous faisons en tant qu’équipe, a déclaré le chef du Parti conservateur du Canada dans un communiqué, au lendemain du lancement de la pétition.
En tant que chef du Parti conservateur du Canada, je ne vais pas tolérer qu’une personne discrédite clairement et méprise les efforts déployés par tout le caucus conservateur, qui demande des comptes au gouvernement corrompu et catastrophique de Justin Trudeau.
Le communiqué a été publié peu après la tenue d'une rencontre virtuelle du caucus conservateur du Sénat, à laquelle a participé la sénatrice de la Saskatchewan.
Martelant un message similaire à celui de leur chef, plusieurs élus conservateurs, dont Gérard Deltell, Alain Rayes, et Michelle Rempel Garner, poids lourds de la formation, s'étaient d'ailleurs tournés vers les réseaux sociaux, lundi, pour critiquer la démarche de la sénatrice. Une telle initiative fait le jeu des libéraux de Justin Trudeau, avaient-ils dénoncé.
Denise, les libéraux sabrent le champagne et trinquent à votre santé en ce moment, avait par exemple écrit Mme Rempel Garner, députée de Calgary Nose Hill, en Alberta.
Ironiquement, Mme Batters déplorait elle-même au sein des troupes conservatrices une division qui favorise les libéraux.
Mme Batters accuse le chef conservateur d'avoir infligé des pertes électorales à ses troupes en reniant les positions du parti sur des enjeux majeurs comme les armes à feu ou la tarification du carbone.
Elle lui reproche d'avoir mené une campagne calquée sur celle de son adversaire libéral après s'être présenté comme un vrai bleu pendant la course à la direction de la formation, l'an dernier.