Péréquation : un référendum sur le leadership de Jason Kenney?
Radio-Canada
Le référendum sur la péréquation, pierre angulaire de la quête de Jason Kenney pour une entente « plus équitable » avec Ottawa, approche. Alors que la popularité du premier ministre est en chute libre, certains observateurs estiment que celui-ci pourrait facilement devenir un référendum sur son leadership.
Drew Barnes, qui siège en tant que député indépendant depuis son expulsion du caucus conservateur uni, en est certain : les Albertains veulent se débarrasser de la péréquation. Si jamais l’issue du référendum ne le reflète pas, selon lui, ce sera uniquement la faute de Jason Kenney.
C’est ce que j’entends [sur le terrain]. Les Albertains de partout disent qu’ils sont si déçus de Jason Kenney et de son gouvernement [...] qu’ils veulent lui envoyer un message, affirme-t-il.
C’est possible effectivement, croit le politologue de l’Université de l’Alberta, Frédéric Boily. Il observe que le résultat des questions référendaires est souvent fortement influencé par la crédibilité de ceux qui les posent.
Or, c’est manifeste : celle de Jason Kenney est mal en point.
Certaines personnes pourraient ainsi voter non, sans se soucier de la question, simplement pour envoyer un signal à Jason Kenney qu’il n’est plus l’homme de la situation, estime-t-il.
La professeure de l’école de politiques publiques de l’Université de Calgary Lisa Young souligne cependant que d’autres facteurs sont en jeu.