Pénurie de psychologues dans le réseau public : un record de postes à pourvoir
Radio-Canada
« La situation actuelle est exceptionnelle », soupire la cheffe du service de psychologie de l’hôpital Sainte-Justine, la Dre Carole Lane.
Dans son établissement, un poste de psychologue sur trois est vacant (32 %). Du jamais vu, confie la psychologue, qui n’a jamais connu une telle pénurie de personnel en 33 ans de présence dans cet hôpital pédiatrique.
De son propre aveu, elle marche parfois sur un fil d'équilibriste pour faire face à la demande de soins en santé mentale, qui est toujours plus importante.
« Actuellement, j'ai des secteurs qui sont à haut risque d'être à découvert, donc d'être en bris de service. »
Le manque de relève persiste depuis plusieurs mois. Les premiers signes, dit-elle, sont apparus un peu avant la pandémie.
Selon son analyse, cette situation s'explique avant tout par des difficultés de recrutement.
Moins de candidatures, plus d’affichage, plus de difficultés pour retenir les stagiaires et les contractuels : en quelques années, des postes autrefois très convoités n’attirent plus les foules.
Selon des données colligées par Radio-Canada, les difficultés de recrutement sont une réalité un peu partout dans le réseau public de la santé, même si certains secteurs s’en tirent mieux que d’autres.
Au CISSS de la Côte-Nord, par exemple, 44 % des postes sont vacants (12 sur un total de 27).