Pénurie de profs: Roberge serait plus utile s'il retournait enseigner, selon QS
TVA Nouvelles
Québec solidaire réclame la tête du ministre Jean-François Roberge. La pénurie d’enseignants est telle que des adolescents du secondaire passent des périodes entières le nez rivé sur leur téléphone cellulaire faute de profs et de suppléants.
Selon la députée Christine Labrie, le ministre de l’Éducation serait plus utile s’il retournait enseigner.
«Pour moi, ce n'est pas admissible. On a atteint un point où l'école québécoise n'est même pas capable de s'assurer tous les jours de remplir sa mission d'instruire les enfants. Je ne peux pas tolérer ça!» a-t-elle lancé jeudi.
Près d’une cinquantaine d’enseignants manquent toujours à l’appel dans des écoles de la région de Québec.
Depuis le début de l’année scolaire, des jeunes de cinquième secondaire de l’école secondaire Pointe-Lévy n’ont appris aucune matière dans leurs cours d’anglais et d’éthique et culture religieuse faute d’enseignants et de suppléants. Ce sont des surveillants qui ont encadré les élèves, qui ont passé plusieurs périodes à ne rien faire.
Et ce n’est que la pointe de l’iceberg, selon la députée solidaire. Christine Labrie a reçu pas moins de 335 témoignages «à fendre le cœur» depuis qu’elle a lancé un site de dénonciation sur les problèmes dans les écoles, il y a trois semaines à peine.
«Vous auriez le cœur en lambeaux d'entendre les récits des parents qui se battent pour des services pour leurs enfants, le désespoir du personnel qui doit choisir parmi les élèves, lesquels auront droit à des grenailles de soutien parmi l'ensemble du soutien dont ils ont besoin», a-t-elle confié.
Le ministre Roberge soutient que son gouvernement travaille sur la pénurie de main-d’œuvre dans le réseau de l’éducation depuis son arrivée au pouvoir, en 2018.
«C’est la première décision que j’ai prise comme ministre, c’est de poser des gestes pour attirer plus d’enseignants, même des enseignants qui arrivent d’autres formations, baccalauréat en histoire, baccalauréat en littérature, pour qu’on ajoute des talents en éducation», a-t-il dit, dans une brève mêlée de presse à l’Assemblée nationale.