Pénurie de profs: les programmes d'enseignement au secondaire moins prisés par les étudiants
TVA Nouvelles
La hausse des inscriptions dans les programmes d’enseignement semble s’essouffler dans les universités québécoises, en particulier au secondaire et en adaptation scolaire, alors que la pénurie de profs cause des maux de tête dans de nombreuses écoles.
Selon les chiffres obtenus par Le Journal, l’augmentation du nombre total d’étudiants inscrits dans les programmes d’enseignement à l’automne 2021 est de 1,3 % inférieure à celle de l’an passé.
Il s’agit d’une hausse beaucoup moins importante que dans les dernières années, alors que l’augmentation était de 26 % sur une période de cinq ans.
Au secondaire, on observe même une diminution de 6,8 % par rapport à 2020. La baisse se fait sentir surtout en enseignement des mathématiques et du français, alors que les futurs profs en sciences et en univers social sont plus nombreux.
Le nombre d’inscriptions dans les programmes d’enseignement primaire et secondaire pourrait toutefois être revu légèrement à la hausse en cours d’année puisqu’il est possible de s’inscrire à une maîtrise qualifiante à la session d’hiver.
Les inscriptions en adaptation scolaire sont par ailleurs en diminution de près de 10 % comparativement à l’automne 2020.
Ces données provenant de douze universités québécoises ont été obtenues et compilées par Martin Maltais, professeur à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et ancien directeur adjoint au cabinet du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge. M. Maltais agit aussi maintenant à titre de conseiller pour le ministre.
« On est sur la bonne voie, il y a des efforts qui ont été faits, mais on voit que le rythme des inscriptions ralentit. On sent un essoufflement au secondaire, en particulier cette année », affirme-t-il.
Avec la hausse démographique, les besoins sont grands dans les écoles secondaires et ils le seront encore plus dans les années à venir, ajoute ce professeur en financement et politique d’éducation.