Pénurie de main-d'oeuvre dans les organismes communautaires de la Haute-Yamaska
TVA Nouvelles
Les organismes communautaires de la Haute-Yamaska ont dénoncé, dans un bilan publié mardi, le sous-financement qu'ils subissent depuis des années, causant en partie une pénurie de main-d'œuvre majeure.
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Environ 38% des organismes sondés par la Corporation de développement communautaire de la Haute-Yamaska (CDC) offrent des salaires de moins de 18$ de l'heure, tandis que près de 73% proposent des salaires de moins de 21$ de l'heure. La grande majorité de ces organismes ont affirmé être «gênés» d'offrir des salaires aussi peu compétitifs, mais ont affirmé ne pas avoir les moyens d'offrir davantage.
«On a besoin de financement récurrent, permanent et adéquat», a déclaré Anne Jutras, directrice générale du Centre de prévention du suicide de la Haute-Yamaska.
Ce manque de financement a grandement affecté la pénurie de main-d'œuvre, que le bilan a désormais qualifiée de «crise historique». La situation est particulièrement alarmante du côté des ressources humaines.
Des employés des organismes communautaires ont même décidé de quitter pour le réseau de la santé, puisque les salaires et les conditions de travail y sont beaucoup plus attirants. La CDC a d'ailleurs dénoncé le financement dont bénéficie le système public de santé, alors que les organismes communautaires n'obtiennent presque rien du gouvernement.
Forcés de se débrouiller comme ils peuvent, les organismes n'ont pas d'autres choix que de trouver des pistes de solution. «On se le dit entre nous, ‘"si tu as des CV et que tu vois des postes que j’affiche qui sont sensiblement semblables au tien, tiens-nous au courant et les CV qu’on ne retiendra pas, on pourra se les échanger comme ça’’», a expliqué Marie-Ève Théberge, directrice générale de l’Auberge Sous Mon Toit, un centre d’hébergement pour homme.