Pénurie de main-d’œuvre : l’autocueillette peut changer les choses dans les fraisières
Radio-Canada
La saison des fraises bat son plein dans l'Est-du-Québec. Dans le contexte actuel de pénurie de main-d'œuvre, des producteurs estiment que l’autocueillette peut aider à compenser le manque de bras pour la récolte.
Grâce à des conditions météo favorables, les fraises sont sucrées et délicieuses cette année. Elles ne demandent donc qu’à être cueillies et savourées. Les propriétaires de fraisières, eux, ne demandent qu’à recevoir les autocueilleurs.
À la Fraisière Durette, à Saint-Ulric, l’autocueillette représente 50 % de la récolte, ce qui est très intéressant pour le gérant de l’entreprise familiale, Keven Durette.
Ça augmente un peu chaque saison, constate-t-il. Souvent, les gens qui viennent en autocueillette se disent satisfaits et ils reviennent chaque année.
Keven Durette se dit relativement épargné par les effets de la pénurie de main-d'œuvre.
Idéalement, on aurait peut-être besoin d'avoir un peu plus de cueilleurs, mais on est chanceux, on a des gens passionnés qui reviennent, donc en général c’est bien, estime-t-il. On a trois travailleurs du Mexique qui donnent un bon coup de main.
Jusqu'ici, les récoltes sont excellentes avec plusieurs fruits par plant et des fraises goûteuses, mais il serait prématuré de faire des prédictions quant à l’issue de la saison, selon lui.
« Après un lent début en raison d’un printemps tardif, c'est bien parti, mais on est à peine à la mi-saison. Maintenant, tout dépend de la météo du reste du mois de juillet. »
De son côté, le copropriétaire de la Ferme Bourdages Tradition, à Saint-Siméon, Pierre Bourdages, aimerait augmenter la part d’autocueillette dans ses champs. Contrairement à la fraisière de Saint-Ulric, celle-ci ne représente que 10 % du volume de fraises récoltées.