Pénurie de main-d’œuvre : des réfugiés ukrainiens recrutés dans des hôtels de T.-N.-L.
Radio-Canada
Anna Temnenko travaille depuis quelque temps à la réception de l’hôtel Murray Premises à Saint-Jean. Elle fait partie des cinq Ukrainiens qui travaillent dans cet établissement. Tous ont fui la guerre qui frappe leur pays depuis un an et demi.
Anna Temnenko est arrivée à Terre-Neuve il y a seulement deux mois avec sa mère et son bébé de 8 mois. À son arrivée, trouver du travail était sa priorité absolue.
J’ai travaillé pendant dix ans dans l’hôtellerie sur des bateaux de croisière. J’ai voyagé à travers le monde. Un des paquebots sur lesquels j'ai travaillé avait fait un circuit au Canada et j’avais beaucoup aimé. Je savais que je voulais venir ici, explique aujourd’hui la jeune femme.
Elle et ses collègues ukrainiens ont aidé l’hôtel à surmonter la pénurie de main-d’œuvre.
Que ce soit dans la province ou partout au pays, le secteur de l’hôtellerie peine à pourvoir les postes vacants avant l’arrivée des touristes, toujours plus nombreux dans la province.
Dawn Ring, la gestionnaire de l’hôtel, a trouvé une solution à son problème de main-d’œuvre lors d'un salon de l’emploi organisé par l’Association pour les nouveaux Canadiens il y a moins d’un an. Elle y a rencontré un Ukrainien et lui a proposé un emploi.
Quelques semaines plus tard, sa mère est arrivée. Je l’ai embauchée, ainsi que deux amis à lui, a-t-elle expliqué.
En moins d’un an, Dawn Ring avait pourvu tous les postes de son équipe, ce qui est inhabituel, selon elle.
Leur arrivée a été bénéfique pour toute notre équipe. Ils apportent beaucoup avec leur culture, leurs idées, leur langue. On est tous très proches, raconte Dawn Ring.