Pénurie de main-d’œuvre : des pertes de 531 M$ dans le secteur manufacturier en Mauricie
Radio-Canada
Les résultats d’un sondage et d’une tournée de consultations réalisés par Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) chiffrent les conséquences de la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur manufacturier. Au cours des deux dernières années, 531 millions de dollars ont été perdus en raison du manque de travailleurs en Mauricie. Les pertes s’élèvent à 18 milliards à l’échelle provinciale.
Les données présentées révèlent aussi que 81 % des entreprises sondées en Mauricie ont dû refuser des contrats ou accumuler des retards de production au cours de cette période à cause de la pénurie de main-d’œuvre.
Certaines entreprises vont jusqu’à refuser une croissance à l’international, à choisir la décroissance de leurs activités ou à accepter des commandes sans pouvoir répondre aux délais de livraison, énumère la présidente-directrice générale de MEQ, Véronique Proulx. D’autres se tournent vers la main-d’œuvre temporaire ou relocalisent leurs activités ailleurs au pays ou à l’étranger.
C’est vraiment une solution de dernier recours pour les entrepreneurs manufacturiers. Les gens sont très fiers d’opérer une entreprise manufacturière en Mauricie, ils sont très fiers d’employer des gens locaux, de contribuer au développement économique régional et, à un moment donné, les gens sont fatigués, ils ne voient pas la lumière au bout du tunnel et ne voient pas de solutions.
Le gouvernement ne répond pas à l’appel actuellement.
À l’heure actuelle, 25 000 postes sont vacants dans le secteur manufacturier dans la province, selon des données de Statistique Canada. Dans la prochaine année, MEQ espère en combler 10 000.
Pour sa part, le gouvernement souhaite que les entreprises manufacturières augmentent leur capacité de production, ce qu’elles sont prêtes à faire. Mais ce qu’on dit au gouvernement, c’est que pour réussir à faire ça, il faut mettre en place différentes mesures qui vont nous aider, notamment en abordant la question de l’immigration, martèle la pdg.